Invité à un Seder sans être juif? Comment devenir l'invité parfait?

Pour certains Juifs, le Seder est un souvenir spirituel des Pâques alors que pour d'autres, il s'agit d'un souper traditionnel pour commémorer leur patrimoine. Votre premier Seder si vous n'êtes pas juif peut être intimidant, mais en vous préparant avec quelques conseils utiles, vous pouvez devenir l'invité parfait.

Un Seder complet implique la lecture de la Haggadah (l'ordre du Seder) et un repas constitué d'aliments symboliques pour rappeler aux Israélites leur esclavage et leur évasion d’Égypte. Le mot «Seder» signifie littéralement «ordre» ou «procédure» en hébreu, ce qui convient tout à fait puis que le repas est ordonné.

Demandez à votre hôte ce que vous devez porter dans la mesure où certains d'entre eux peuvent exiger de leurs invités une tenue élégante alors que d'autres préfèrent une attitude plus décontractée.

Il est toujours gentil d'apporter quelque chose; demandez des idées à votre hôte pour éviter les devinettes.

• Si vous décidez de choisir vous même, recherchez des produits alimentaires portant la mention spéciale «kasher pour Pâques» afin d'éviter tout risque d'embarras.

Préparez-vous à ce que votre hôte vous accueille avec un «Chag Sameach» ou «Joyeux Festival». Vous pourrez répondre par «Gut yontif». Puis détendez-vous, observez et participez.

• Vous n'avez rien à mémoriser et votre hôte guidera chacun d'entre vous à travers le repas de cérémonie.

Comme il s'agit d'un repas à 15 plats, ne prévoyez pas de partir de bonne heure.

• Votre hôte pourra vous inviter à lire des extraits de la Haggadah. Ne vous inquiétez pas; elle est écrite en anglais.
• Pendant le repas, il vous sera servi quatre coupes de vin pour rappeler les quatre promesses faites à Moïse: sortir de l'esclavage, retrouver la liberté, réhabiliter et leur rendre la dignité. L'ordre est important.

Vous pouvez vous attendre au déroulement suivant:

Le Kadesh ou bénédiction du Kiddouch marque officiellement le début des Pâques, suivi de l'Urchatz, rinçage rituel des mains avant le repas.

Plusieurs plats, tous de valeur symbolique, sont servis au début du repas.

• Les karpas célèbrent l'arrivée du printemps et rappellent les larmes israélites en trempant un légume dans de l'eau salée.
• Le yachatz rappelle la souffrance des israélites en brisant la matsa, ce pain sans levain. Seule une partie est consommée, le reste étant dissimulé pour plus tard.
• Traditionnellement, le plus jeune participant commence l'histoire de l'Exode d'Égypte, ou Maguid, en posant les quatre questions ou «Mah Nishtana». Elles font toute la différence entre le Seder et les autres fêtes.
• Le rachtza est un second rinçage des mains, suivi de deux bénédictions, la Motzi et le Matsa. Ces bénédictions sont parfois combinées en une seule.
• Le maror donne un avant-goût de l'amertume de l'esclavage en mangeant des herbes amères.
• Le korech est constitué de deux sandwichs, l'un à la matza et aux herbes amères, suivi d'un plus sucré à la matsa, au maror et au charos. Le charos est un mélange haché de pommes, cannelle de noix et jus de raisin.
• Préparez-vous ensuite à apprécier le plat principal, ou Choulhan Aroukh. Il implique de la soupe traditionnelle aux boulettes de matsa, des œufs durs, de la carpe farcie, de la viande, des légumes et des macarons.
• Le tzafun symbolise l'évolution des israélites de la souffrance vers la guérison avant de rompre le pain dissimulé auparavant. Il s'agit également du dernier plat au menu.

• Le Seder se termine par le barech, une série de prières nommée Birkat HaMazon ou remerciement après les repas.
• L'Hallel offre des remerciements et des espoirs continus avec la fête des psaumes, puis Nirtzah déclare la fin du Sederen chanson et dans une prière finale.

Il n'existe pas de meilleur moyen de remercier votre hôte de l'honneur qu'il vous a fait en vous invitant à son Seder en tant que personne n'appartenant pas à la communauté juive et de vous avoir donné l'occasion de profiter à cette fête significative.