Comprendre et gérer le syndrome prémenstruel

Pour la plupart des femmes, faire face au SPM chaque mois n'est pas une promenade de santé, même si elles font paraître le contraire. Voici quelques trucs et astuces qui vous aideront à soulager ces fichus symptômes.

Si la misère aime avoir de la compagnie, les femmes souffrant du syndrome prémenstruel font preuve d'empathie entre elles. Mais en adoptant une approche proactive à cette condition récurrente, à commencer par une bonne alimentation et de l'exercice, vous pourriez être en mesure de dire non au péage physique et émotionnel qui frappe chaque mois.

Si vous faites partie de l'une des millions de femmes canadiennes souffrant du syndrome prémenstruel (SPM), vous savez qu'il ne s'agit pas de la plaisanterie prétendue par les comédiens de télévision.

• Chaque mois, vous vous sentez grincheuse, vous avez une folle envie de cette boîte de chocolats et souffrez d'une sensibilité des seins, de ballonnements, de crampes, de maux de tête ou de gain de poids, et parfois de tout cela à la fois et très sévèrement.

Le malaise peut durer de quelques heures à plusieurs jours. Ou il peut commencer une semaine ou deux avant vos règles et s'arrêter brusquement à l'apparition des saignements. Parce que le SPM peut susciter quelque 150 symptômes différents, il n'y a pas vraiment de cas typique.

• Tandis que la plupart des femmes trouvent cet état plus agaçant que handicapant, environ 3 à 8% présentent des symptômes sévères, souffrant d'un certain nombre de problèmes physiques ainsi que de forte dépression, une condition appelée trouble dysphorique prémenstruel ou TDPM.

La recherche hésite encore à nommer la cause du SPM. De nombreux experts accusent un déséquilibre des hormones féminines, oestrogène et progestérone, qui peuvent interférer avec les substances chimiques du cerveau qui contrôlent l'humeur et la douleur.

• D'autres soupçonnent les faibles niveaux de sérotonine, une substance chimique du cerveau associée au bien-être émotionnel. Les autres coupables potentiels incluent les déficiences nutritionnelles, la rétention d'eau et de sodium, une faible glycémie et une réponse accrue de stress.
• Bien qu'aucune théorie n'offre une explication complète pour toutes les femmes, nous savons qu'il existe une limite naturelle au SPM. Les symptômes, qui frappent habituellement au milieu de la vingtaine, diminuent généralement après 35 ans et disparaissent complètement à la ménopause.

• Une alimentation saine pour réduire les ballonnements et freiner les envies.
• La réduction du stress par un exercice régulier et des techniques d'apaisement de l'esprit comme le yoga.
• Des vitamines et d'autres suppléments nutritionnels pour équilibrer la chimie du corps.
• Des analgésiques pour soulager les douleurs et les ballonnements.
• Des antidépresseurs en cas de TDPM ou si la dépression liée au SPM ne parvient pas à être éliminée par les mesures de style de vie.

• Tenez un journal des symptômes dont vous souffrez
• Pendant au moins quelques mois, en répertoriant comment vous vous sentez et quand, ainsi que les dates de début et de fin de règles. Cela permettra de dresser le cycle de vos symptômes et aidera votre médecin à éliminer d'autres possibilités. Souvent, les problèmes sont dus à d'autres affections, comme une douleur liée à la menstruation (dysménorrhée) ou des troubles affectifs saisonniers (TAS).

• Ne mangez pas de viande
  Une étude de 2000 a constaté que les femmes qui avaient un régime alimentaire végétarien faible en gras pendant deux cycles menstruels ressentaient moins de douleurs et de ballonnements que celles qui mangeaient de la viande. Essayez de remplacer la viande rouge par du saumon, du thon ou d'autres poissons gras, qui sont riches en acides gras oméga-3 et qui peuvent aider à soulager les crampes menstruelles et la dépression éventuellement liée.

• Essayez la thérapie cognitivo-comportementale
  Si vous souffrez de dépression en raison du SPM ou de TDPM, un psychothérapeute peut vous aider à maîtriser certaines techniques de résolution de problèmes, à gérer les obstacles et à restructurer les priorités. Le thérapeute mettra à votre disposition de nouvelles façons de penser votre état de sorte que vous puissiez surmonter vos pensées pessimistes et retrouver un sentiment de contrôle.

• Méfiez-vous de certaines cliniques concernant le SPM
  Si une clinique insiste sur de coûteuses analyses préliminaires de laboratoire, vous fait avancer des frais élevés, pousse vers un seul traitement pour toutes les patientes ou offre un diagnostic rapide et une solution rapide, faites attention. Choisissez un suivi par un médecin en qui vous avez confiance et qui adapte le traitement spécifiquement pour vous.

Pour davantage d'informations et des stratégies de traitement contre le syndrome prémenstruel, connectez-vous à www.cfpc.ca, le site Web du Collège des médecins de famille du Canada.